Louis Riel |
Difficile à croire, mais le
gouvernement fédéral ne s’est pas contenté d’écraser dans le sang le soulèvement
démocratique des Métis de l’ouest : il est même allé jusqu’à développer une
médaille pour honorer ceux qui ont participé au massacre.
Il est bien connu que la
création d’une médaille honorifique constitue une méthode économique de
remercier des personnes s’étant sacrifiées pour faire avancer les intérêts de
quelques uns.
Dans le cas qui nous occupe,
le gouvernement qui a procédé à un véritable assassinat judiciaire sur la
personne de Louis Riel, fondateur du Manitoba, a décidé, en 1898, 18 ans après
l’invasion dite de la rivière Rouge, d’inventer la « médaille du service
général » pour remercier ceux qui ont participé à ce carnage(1).
Mais peut-être faut-il
penser que le fait d’armes manitobain n’était pas vraiment ressenti comme
glorieux puisqu’en janvier 1907, presque vingt ans plus tard, Ottawa lançait un
nouvel appel de candidatures et repoussait la date d’échéance pour le dépôt des
postulations.
À Saint-Jean, c’est le
registraire de la ville et ancien officier militaire, Me J-P Carreau,
qui a été chargé de recevoir les demandes.
L’histoire ne dit pas s’il
en a reçu.
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(1) La médaille soulignait aussi les manoeuvres destinées à repousser l'invasion des militants irlandais connus sous le nom de Féniens.
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