mardi 22 avril 2014

LA RÉCUPÉRATION NATIONALE




Nous sommes bien habitués maintenant à récupérer tout ce qui, dans nos déchets, peut resservir et nous participons volontiers à ce recyclage de matières utiles.

De nos jours, la motivation derrière cette activité est à la fois écologique et économique.

Écologique, car en recyclant le papier nous épargnons nos forêts et en recyclant nos métaux et nos matières plastiques nous protégeons notre sol et notre sous-sol.

Économique, car il en coûte souvent moins cher de réutiliser des matériaux déjà extraits que d'en extraire de nouveaux, souvent situés dans des endroits éloignés et difficiles d'accès.

Nous avons toutefois oublié qu’il y a près de trois quarts de siècle – durant la Seconde guerre mondiale – les autorités ont fortement poussé sur le recyclage, mais cette fois-là pour des raisons plus terre à terre : le manque de matières premières.

L’effort de guerre lui-même consommait en effet une très forte proportion de ces matières premières et n’en laissait que fort peu pour répondre aux besoins quotidiens de la population.

Un organisme pan-canadien fut donc créé pour organiser la récupération de tout ce qui pouvait resservir.

Au Québec, l’agence « La Récupération Nationale » fut confiée à Robert Charbonneau et des antennes furent crées dans nos plus grandes villes.

Saint-Jean n’est pas en reste et s’est dotée d’un comité local dirigé notamment par Maurice LeSieur,  qui a été président de la Chambre de Commerce en 1942-43.


En avril 1945 – quelques mois avant la fin officielle de la guerre, en septembre – les besoins en papier se font criants et les usines sont aux abois.


Un appel pressant est alors publié dans les journaux et notamment dans le Canada Français.

Le ramassage était déjà prévu...