mardi 8 octobre 2019

SE DÉBARRASSER DU CANAL DE CHAMBLY ?




De nos jours le canal de Chambly, qui est entré en service en 1843, offre ses neuf écluses aux plaisanciers pour leur permettre de franchir sans encombre les rapides du Richelieu.
 
Il est très apprécié de ses riverains et il a été classé par le gouvernement fédéral.

Mais au début du 20e siècle, ses charmes n’étaient pas du tout prisés et il était plutôt considéré comme une source de nuisances, comme nous l’indique le Canada français du 1er octobre 1909.

La ville de Saint-Jean se plaignait notamment que sa présence dépréciait la valeur des maisons le bordant…

Le gouvernement fédéral lui-même se montrait sensible aux inconvénients de cet ouvrage et avait confié à l’ingénieur Paul Mercier le soin d’évaluer sur le terrain la possibilité de le remplacer par des ouvrages mieux appropriés.

L’ampleur des travaux envisagés n’avait rien de négligeable puisqu’il était question de creuser un chenal de 10 kilomètres de long au milieu de la rivière entre  Saint-Jean et le début des rapides en aval de l’Île Sainte-Thérèse puis l’installation d’un nouveau canal à partir de là, ce qui « ferait disparaître complètement le canal de Chambly. »

Il y a avait même, paraît-il, une certaine urgence…

Heureusement, peut-on dire, rien de tout cela n’est advenu.