Le sud du Québec est notamment réputé pour
ses cultures vivrières et pour ses riches vergers.
Qui dit agriculture dit évidemment insectes
ravageurs et le besoin de se prémunir contre ces pestes s’est imposé
rapidement.
Québec s’en est occupé rapidement, mais
Ottawa a aussi voulu intervenir.
D’abord en installant un petit laboratoire
portatif sur la colline de Covey, puis à Hemmingford.
Mais tout cela devient rapidement insuffisant
et, en 1938, la Chambre de commerce de Saint-Jean, appuyée par la grande
conserverie Windsor Canning ltée et par le député fédéral Pierre Auguste
Martial Rhéaume, obtient l’installation d’un laboratoire plus sérieux chez
nous.
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Installation provisoire d'après-guerre |
Guerre oblige, toutefois, ce n’est qu’en mai 1940
que le laboratoire devient fonctionnel.
Le nouvel établissement est placé sous la
houlette de Jean-Baptiste Maltais, docteur de entomologie et un de nos grands
hommes de science que le Québec se plaît à oublier.
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Jean-Baptiste MALTAIS |
M. Maltais a à son actif de nombreuses
découvertes capitales, mais son nom est surtout attaché à l’étude de la
résistance naturelle des plantes aux insectes ravageurs.
Jusque là, et longtemps après, la science
officielle a considéré que contrairement aux animaux et aux humains, les
plantes n’ont pas de défenses immunitaires.
Ce fut la gloire de M. Maltais de montrer, en
partie, toute la fausseté de cette croyance.
Il a aussi mis au point – en première
mondiale – un piège pour attirer les pucerons loin des cultures
commerciales. Cette technique des
pièges est d’usage courant de nos jours.
Elle fut inventée à Saint-Jean.
Le laboratoire est né en de très bonnes
mains.