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Canada français, 21 janvier 1970 |
Ça y est. Depuis le temps qu’on en parle, la Cité
de Saint-Jean et la municipalité de la paroisse de Saint-Jean l’Évangéliste ont
finalement accepté, en ce début 1970,
de fusionner.
Les négociations
auront traîné en longueur, notamment parce que la municipalité de paroisse
tenait mordicus à siéger au Conseil de la municipalité provisoire, ne serait-ce
que pour examiner le futur projet de budget.
En effet, la
paroisse, comme on l’appelle communément, a accumulé un important déficit qui
dépasse les 50 000$[1], déficit qui
entraînera forcément une hausse des impôts fonciers locaux.
Il s’agit de
tout faire pour que l’odieux de cette augmentation ne retombe pas trop sur
l’ancien conseil.
Cet obstacle a
finalement été levé, le 19 janvier,
et les deux conseils, chacun de son côté, ont adopté une résolution
demandant à Québec de formaliser la fameuse fusion.
Dès ce moment,
les choses se déroulent rondement et le gouvernement adopte, le 11 mars
suivant, le décret 1046 promulguant la fusion des deux entités sous le nom, non
plus de cité mais sous celui de Ville
de Saint-Jean.
Il y est prévu
que des élections générales se tiendront dès le mois de novembre suivant et que
la nouvelle ville prendra à sa charge les dettes des deux entités précédentes.