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Louis XIV |
En cette année 2016, deux
organismes de première grandeur fêtent leur 350e anniversaire, signe
d’une belle longévité et d’un indiscutable à-propos.
Saint-Jean et l’Académie des
sciences de Paris sont en effet nées presque en même temps, en cette année 1666
et tous deux sont des initiatives du grand Louis XIV.
1666 voit en effet paraître, sur
la rive gauche du Richelieu en amont des rapides de Chambly, un des nombreux
forts que Louis XIV fait construire par le régiment de Carignan-Salières qu’il
a envoyé en Nouvelle-France, l’année précédente, pour y enrayer les incessantes
attaques et les raids meurtriers menés par les Iroquois. C’est le Fort
Saint-Jean.
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Vue imaginée du premier Fort Saint-Jean |
Le lac Champlain et le Richelieu
sont en effet la voie traditionnelle d’invasion des bandes indigènes ennemies
et la décision a été prise d’y construire tout un chapelet d’installations
défensives pour rétablir la paix dans la région.
Le Fort Saint-Jean est l’une de
ces installations, mais ce sera aussi le noyau de l’expansion démographique de
la région et le berceau de ce qui est devenu notre métropole régionale – Saint-Jean.
Mais Louis XIV, tout amateur de
guerre qu’il soit, se préoccupe également du rayonnement de son règne dans d’autres
domaines, et notamment dans le domaine des sciences.
C’est pourquoi il donne ordre à
son ministre
Colbert de réunir, le 22 décembre 1666, dans la bibliothèque
royale, un quinzaine de savants pour leur confier le mandat « d’avancer et favoriser la science pour
l’utilité publique et la gloire de son règne ». L’Académie naît ce jour-là.
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Jean-Baptiste
Colbert (1619-1683).
Tableau de Claude Lefebvre (1666). |
La quinzaine de savants a grandi
pour dépasser les 250 membres de nos jours, mais ceux-ci - issus de toutes les
disciplines, même les plus récentes - continuent d’être élus parmi les meilleurs
scientifiques de leur temps.
Elle est devenue un organisme-conseil
incontournable capable d’éclairer d’un jour scientifique tous les décideurs
assez avisés pour lui demander des opinions intelligentes.
En l’honneur de ces jumelles,
nous levons notre chapeau bien haut.