mardi 12 novembre 2019

L’HÔTEL DE VILLE À LA BANQUE ?



En ce début de 20e siècle, la ville de Saint-Jean est encore assez mal équipée et son hôtel de ville, par exemple, est installé de bric et de broc dans l’édifice du marché, au-dessus du poste de pompiers.

La situation présente évidemment de fort nombreux inconvénients, ne serait-ce que l’absence totale de protection pour les archives et les autres documents municipaux essentiels.

Ce déplorable état des choses n’échappe pas à grand monde et c’est ainsi que Tancrède Bienvenu, le liquidateur de la désastreuse banque de Saint-Jean[1], propose à la ville d’acquérir, à bon prix, l’édifice de la banque disparue.

Reçue par le Conseil municipal le 19 octobre 1909, l’offre est déposée, c'est-à-dire envoyée aux calendes grecques.

Impatient, le Canada français du 12 novembre suivant décide de relancer le débat.

À son avis, la nécessité d’un nouvel hôtel de ville ne fait aucun doute et l’initiative de M. Bienvenu devrait être acceptée.

Mais, pour des raisons qui nous échappent, cet éditorial n’aura pas plus d’écho que la suggestion principale.

En fait, Saint-Jean n’emménagera dans ses nouveaux locaux qu’en 1958, près de 50 ans après la généreuse proposition.