Comme chacun sait, les geôliers
ont en général mauvaise réputation et sont mal aimés de la population.
Ce n’était en tout certainement pas
le cas de Domina Goyette, geôlier à la prison longtemps installée à l’arrière
du Palais de justice.
À preuve, le Canada français du
31 mars 1949 souligne de façon marquée le décès de cet agent hors norme.
Monsieur Goyette était réputé
pour tous ses égards envers les prisonniers sous sa garde, allant même à l’occasion
jusqu’à leur offrir des repas de gala sur une table expressément dressée pour
eux.
Il était aussi réputé pour ses
excellentes relations avec tout le personnel de l’appareil judiciaire, de telle
sorte que lors de ses obsèques, ce sont véritablement le ban et l’arrière-ban
des fonctionnaires de justice qui ont tenu absolument à faire acte de présence.
Fait à noter, ces égards n’étaient
pas uniques, car l’année précédente, le Canada français du 2 décembre 1948,
déjà, signalait comme à regret le départ à la retraite de ce fidèle serviteur
du bien public.
À ce moment, le Barreau, les
magistrats et le protonotaire… tous s’y sont mis pour souligner ses mérites et
pour lui offrir une bourse en marque d’appréciation.
On serait bien étonné, de nos
jours, de voir un tel déferlement de considération.