mardi 4 décembre 2018

LE DÉCÈS DU GEÔLIER




Comme chacun sait, les geôliers ont en général mauvaise réputation et sont mal aimés de la population.


Ce n’était en tout certainement pas le cas de Domina Goyette, geôlier à la prison longtemps installée à l’arrière du Palais de justice.



À preuve, le Canada français du 31 mars 1949 souligne de façon marquée le décès de cet agent hors norme.


Monsieur Goyette était réputé pour tous ses égards envers les prisonniers sous sa garde, allant même à l’occasion jusqu’à leur offrir des repas de gala sur une table expressément dressée pour eux.


Il était aussi réputé pour ses excellentes relations avec tout le personnel de l’appareil judiciaire, de telle sorte que lors de ses obsèques, ce sont véritablement le ban et l’arrière-ban des fonctionnaires de justice qui ont tenu absolument à faire acte de présence.



Fait à noter, ces égards n’étaient pas uniques, car l’année précédente, le Canada français du 2 décembre 1948, déjà, signalait comme à regret le départ à la retraite de ce fidèle serviteur du bien public.
À ce moment, le Barreau, les magistrats et le protonotaire… tous s’y sont mis pour souligner ses mérites et pour lui offrir une bourse en marque d’appréciation.


On serait bien étonné, de nos jours, de voir un tel déferlement de considération.