En 1905, Iberville a un nouveau
vicaire en la personne d’
Azarie-Étienne Couillard-Després, tout frais émoulu
du grand séminaire de Montréal après
avoir « fait » son cours classique à Saint-Hyacinthe.
Ce gaillard né à Saint-Albans, au
Vermont, a, outre son ministère, une seule passion : l’histoire.
Et plus précisément celle de sa
propre famille.
Il est en effet descendant de
Louis Hébert et de Guillaume Couillard, époux d’une des filles Hébert.
À Iberville, donc, il se met à la
tâche d’éplucher les archives, les mémoires de Champlain et autres dirigeants
de la colonie, les relations des jésuites…
Il contacte également les prêtres
des paroisses de Québec et des alentours pour y recueillir des anecdotes.
Muni de cette forte
documentation, il publie dès 1906 La première
famille française au Canada, ses alliés et ses descendants.
Louis Hébert et son épouse Marie
Rollet y tiennent évidemment une place de choix.
Il récidive en 1913 avec Louis Hébert, premier colon canadien et sa famille.
Puis, infatigable propagandiste,
il organise en 1917 les Fêtes du tricentenaire de l’arrivée de Louis Hébert en
Nouvelle-France et publie, l’année suivante, un solide rapport sur cette
activité.
C’est ainsi qu’est sorti de l’oubli
ce personnage plus grand que nature – Louis Hébert – qui fait dorénavant partie
indélogeable de notre histoire nationale.
Dès 1918, d’ailleurs,
Couillard-Després a réussi à lui faire ériger une statue et, de nos jours, même
aux États-Unis, Louis Hébert est considéré comme le fondateur de la pharmacie
en Amérique.
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Statue de Louis Hébert à Québec. Oeuvre d'Alfred Laliberté. |
Bref, si nous savons tous que
Louis Hébert a été notre premier agriculteur, si nous savons qu’il a aussi été
notre premier apothicaire et qu’il a été l’un de nos premiers et plus
importants naturalistes, nous le devons à Azarie-Étienne Couillard-Després, qui
a amorcé sa carrière ecclésiastique à Iberville.