mardi 15 septembre 2015

SAINT-CYPRIEN POINTÉ DU DOIGT



Au début du 20e siècle, les Canadiens français doivent se rendre à une évidence aveuglante : la confédération s’avère exactement le dangereux marché de dupes qu’avait dénoncé Honoré Mercier au moment où elle se négociait à coups de fausses promesses et de barils de whisky.


Les années 1920 et 1930 voient donc fleurir une multitude d’organismes voués à la défense de la nationalité et avec le but avoué de rétablir l’équilibre des forces.


L'Ordre des commandeurs de Jacques Cartier («La Patente »), fondé en Ontario, est sans doute le plus connu avec l'Association catholique de la jeunesse canadienne-française. 

Tout cet épanouissement s’accompagne de la fondation de revues plus ou moins nationalistes, dont évidemment l’Action nationale, encore publiée de nos jours.



Or, en septembre 1934, la revue s’inquiète particulièrement du sort réservé au français dans tous les services publics et les services gouvernementaux.


Un article signé LE GUET est particulièrement acéré en s'en prenant à toutes les manifestations du mépris affiché par les « Anglais » pour le fait francophone.


LE GUET est une association nationaliste fondée par de nombreux ténors de l’époque et dont le secrétaire a été André Laurendeau.


Et c’est dans cet article que Saint-Cyprien est pointé du doigt car c’est bien dans ce village que se trouve le lieu-dit Douglasburg…




Ce lieu se nomme de nos jours Coin Douglass (deux SS).



 Ce nom rappelle qu’il y eut là, jadis, un petit hameau fondé par Nathaniel Douglass, père et fils, des entrepreneurs venus là de Chazy, dans le New York, et ayant exploité une ferme dont l’admirable tenue a ébloui le célèbre arpenteur Joseph Bouchette.