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Quartier ravagé par les flammes. |
Nous sommes au matin du 18
juin 1876, un dimanche…
Des flammes sont nées dans
la scierie Bousquet et prennent rapidement de l’ampleur.
Appelés en urgence, les
pompiers se précipitent sur les lieux mais se trouvent rapidement débordés.
C’est que leur unique
pompe à eau, une antique pompe manuelle, est défectueuse et a été démontée pour
fins de réparation.
Pour comble de malheur, un
fort vent du sud se lève et répand rapidement le brasier aux immeubles voisins.
En désespoir de cause, les
autorités appellent en renfort les pompiers de Montréal et de Saint-Albans, au
Vermont, mais le geste s’avère à peu près inutile.
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Ce qu'il reste du quartier après la conflagration générale. |
Au total, c’est un
quartier du centre-ville au complet qui se trouve réduit à cendres et
désolation, quartier qui s’étend de la voie ferrée au sud jusqu’à la rue
Saint-Charles au nord, et du Richelieu à l’est jusqu'à la rue Champlain à
l’ouest.
Heureusement, si on peut
s’exprimer ainsi, cette catastrophe majeure n’entraîne la mort que de deux
personnes.
En revanche, elle éveille
le Conseil municipal, lequel, dès la semaine suivante, décide de doter la ville d'une caserne de pompiers.
De plus, il commande à la Compagnie
Silsby, de Seneca Falls, dans le New York, une pompe à vapeur mieux adaptée aux
besoins modernes.
Celle-ci appartient encore
à la ville de Saint-Jean et a été classée « bien historique » par
Québec en 2009.