mardi 24 avril 2018

CATASTROPHE


 
Source : Canada français

Il y a 30 ans, jour pour jour, le Canada français tombait victime d’un incendie ravageur qui allait détruire une bonne partie du patrimoine matériel de l’entreprise, mais qui n’allait en rien entamer la volonté bien arrêtée de continuer affichée tant par la direction que par les artisans.
En ce dimanche fatidique du 24 avril 1988, vers une heure du matin, les pompiers sont alertés et arrivent en trombe sur les lieux pour constater que les flammes, qui semblent avoir pris naissance dans la cage d’escalier menant du deuxième au troisième étage, se sont déjà très largement répandues dans l’édifice.
Il faudra au moins 4 heures à la trentaine de pompiers dépêchés sur place pour venir à bout de la conflagration.
Une évaluation sommaire des dégâts permet alors de constater que les flammes se sont cantonnées dans les étages supérieurs, mais que le rez-de-chaussée  a été dévasté par les tonnes d’eau utilisées pour combattre l’élément destructeur.
Pire encore, les archives du journal, une partie des archives de l’ancien premier ministre Félix-Gabriel Marchand, des dizaines de milliers de photos, de même que les fichiers, les bottins téléphoniques personnels ainsi que les reportages en cours des journalistes, le système informatique, les lettres des lecteurs, une bonne partie des petites annonces ont été perdus.

En tout, les dommages sont évalués à 2 millions de dollars et l’édifice semble une perte totale.
Mais l’heure n’était pas au découragement.
Très rapidement, de nouveaux locaux sont trouvés, le personnel et une armée de bénévoles se sont affairés à récupérer et à déménager ce qui pouvait l’être.
En un rien de temps, les bureaux administratifs et de publicité, la salle de montage et la rédaction étaient à pied d’œuvre et le mercredi 27, 3 jours après le sinistre le journal publiait une édition hebdomadaire complète, augmentée d’un cahier spécial sur la calamité qui venait de sévir.
Levons rétrospectivement nos chapeaux pour saluer cette réussite exceptionnelle.