mardi 4 septembre 2018

UN ARTISTE DE CHEZ NOUS INJUSTEMENT OUBLIÉ...




En ce 2 septembre 1898, le Canada français nous apprend que le peintre Jobson Paradis, un enfant de Saint-Jean, met fin à sa carrière parisienne pour accepter un poste d’enseignant à l’Université Notre Dame de South Bend, en Indiana.


Né à Saint-Jean le 22 février 1871, Paradis va à Paris parfaire sa formation à partir du début des années 1890.

Sa fréquentation assidue du Louvre met en lumière son talent, mais il est aussi fortement influencé par Daumier, artiste surtout connu pour ses dessins et caricatures.

Lui-même exposera des dessins et croquis au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1895-1896 avant d’épouser Élisa Perrot et de partir avec elle faire une tournée de l’Italie.

Ayant accepté l’offre de l’Université Notre Dame, il s’installe en Indiana jusqu’en 1903 puis revient à Montréal où, cependant, son pinceau n’arrive pas à les faire vivre.

Il reprend donc son métier d’enseignant au Monument national ainsi que dans les écoles catholiques de la métropole.

En même temps, il assume le poste de dessinateur au journal La Patrie.

Mécontent de son lot, il prend le poste de traducteur au Département des mines à Ottawa en 1918 tout en continuant de peindre et d’exposer.

Il aimait particulièrement peindre des paysages des alentours de la rivière du Chêne à Saint-Eustache où il avait une résidence d’été.


À la fin de sa vie, sa mauvaise santé  l’a confiné dans un sana ontarien à Guelph, où il est décédé le 11 mai 1926.

Voilà un autre artiste de notre milieu injustement oublié.