mardi 8 décembre 2015

QUAND L’ÉDUCATION COMBAT L’EXODE RURAL


C’est bien connu, le Québec a perdu de très importants effectifs à la fin du 19e siècle et au début du 20e, alors que les nôtres s’exilaient aux États-Unis en espérant améliorer leur sort en vendant leur force de travail aux usines textiles.
Exode rural
Au début des années 1920, un autre mouvement massif se dessine alors que les cultivateurs délaissent leurs champs et se précipitent dans les villes dans l’espoir d’y trouver meilleure subsistance.
Ce qui les attend, au contraire, c’est le chômage, la promiscuité, la maladie et la déchéance.
Pour enrayer ces mouvements de population qui inquiètent tant les autorités diverses hypothèses et théorie sont avancées, mais peu d’actions sont engagées.
À Saint-Jean, en 1923, les choses changent.

M. J.A. Clément, relationniste de l’association des éleveurs d’Ayrshires, comprend que pour rentabiliser les fermes, il faut un minimum de compétences et occuper un créneau porteur.
Il décide donc de fonder le Club Richelieu de Saint-Jean afin d’offrir à tous les cultivateurs de la région de Rouville à Saint-Rémi et de Laprairie à Chambly l’occasion de s’instruire sur les plus récentes méthodes d’élevage, du choix des races, de leur alimentation de même que sur l’industrie laitière en général.
À chacune des rencontres, agronomes et professeurs de l’Institut Agricole d’Oka se succèdent pour exposer les plus récentes trouvailles en matière de productivité et les cultivateurs se pressent, nombreux, dans l’assistance.
Impossible de savoir, cependant, si une telle démarche a ralenti l’émigration et l’exode rural.
En général, les économistes attribuent à la 2e Guerre Mondiale la solide relance de l’économie québécoise et l’avènement d’un bien-être inconnu qui rendait désormais inutiles les déracinements.