mardi 26 mars 2019

VICTOIRE CITOYENNE



En ce mois de mars 1989, le maire Delbert Deschambault de Saint-
Jean jette la serviette : il annonce que la piste 11-29 de l’aéroport ne sera pas allongée.
 
Pourtant, il avait longtemps proclamé qu’il était urgent de porter à une longueur de 1 800 mètres cette piste de 1 200 mètres, sous peine, pour Saint-Jean, de perdre des entreprises déjà installées et de perdre tout attrait pour d’éventuels nouveaux investisseurs.

Il avait même persuadé Ottawa d’investir près de 3 millions de dollars dans le projet qu’il avait si bien réussi à « vendre ».

Mais c’était sans compter avec l’opinion des citoyens qui allaient être lourdement impactés par cette initiative.

De protestations en pressions politiques diverses, ces citoyens avaient finalement obtenu qu’une étude sérieuse de cet allongement soit confiée à une firme spécialisée.

C’est cette étude qui vient de river le cercueil du projet.
Source : ville de Saint-Jean
Les experts ont en effet conclu qu’un allongement de la piste n’attirerait sans doute pas de nouveaux investisseurs et que la présente piste dessert très correctement ses usagers actuels.

Mais en outre, pour réaliser la piste plus longue, il aurait fallu déplacer le chemin du Grand Bernier ou construire un tunnel dessous, deux éventualités financièrement inimaginables.

La conclusion logique s’imposait donc d’elle-même : conserver la piste telle quelle.

Finalement, cette décision mettait fin d’office à l’existence de la Commission d’évaluation environnementale mise sur pied par Québec et Ottawa justement pour répondre aux réclamations des citoyens.