mardi 19 novembre 2019

COMME IL EST DIFFICILE DE PRÉDIRE L’AVENIR…



En 1979, la ville de Saint-Jean (qui n’est pas encore fusionnée) se sent à l’étroit et craint de ne pouvoir accueillir la croissance démographique qu’elle prévoit.
Elle s’adresse donc à la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) pour faire « dézoner » une partie sensible des terres agricoles de son domaine.
En fait, ce sont plus de 400 hectares qu’elle veut soustraire à l’agriculture afin de les consacrer à des fonctions commerciales, résidentielles et récréatives.
Si la demande était acceptée, la superficie agricole de la ville passerait de 62,5% du territoire à 53,9%, soit une soustraction fort appréciable.
Mais ce qui est intéressant dans ce dossier c’est que pour justifier sa requête, la municipalité prévoit qu’en 2003, soit près d’un quart de siècle plus tard, sa population atteindra 50 675 personnes, ce qui justifiera la construction de très nombreux nouveaux logements et ce qui justifiera amplement l’empiètement sur les terres agricoles.
En fait, ce qui est intéressant dans ces chiffres, c’est qu’au recensement de 1981, la population de Saint-Jean atteignait déjà 59 386 personnes et qu’elle frisait déjà les 80 000 âmes en 2001, année de la fusion.  C’est une augmentation de 57 % par rapport à l’annonce  des expert
Au recensement de 2016, par ailleurs, le territoire fusionné comptait 95 114 résidents.
Tout cela confirme le vieux dicton : Il est bien difficile de faire des prédictions, surtout si elles concernent l’avenir…