En 1979, la
ville de Saint-Jean (qui n’est pas encore fusionnée) se sent à l’étroit et
craint de ne pouvoir accueillir la croissance démographique qu’elle prévoit.
Elle s’adresse
donc à la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) pour faire
« dézoner » une partie sensible des terres agricoles de son domaine.
En fait, ce sont
plus de 400 hectares qu’elle veut soustraire à l’agriculture afin de les
consacrer à des fonctions commerciales, résidentielles et récréatives.
Si la demande
était acceptée, la superficie agricole de la ville passerait de 62,5% du
territoire à 53,9%, soit une soustraction fort appréciable.
Mais ce qui est
intéressant dans ce dossier c’est que pour justifier sa requête, la municipalité
prévoit qu’en 2003, soit près d’un quart de siècle plus tard, sa population
atteindra 50 675 personnes, ce qui justifiera la construction de très nombreux
nouveaux logements et ce qui justifiera amplement l’empiètement sur les terres
agricoles.
En fait, ce qui
est intéressant dans ces chiffres, c’est qu’au recensement de 1981, la population
de Saint-Jean atteignait déjà 59 386 personnes et qu’elle frisait déjà les 80
000 âmes en 2001, année de la fusion.
C’est une augmentation de 57 % par rapport à l’annonce des expert
Au recensement
de 2016, par ailleurs, le territoire fusionné comptait 95 114 résidents.
Tout cela
confirme le vieux dicton : Il est bien difficile de faire des prédictions,
surtout si elles concernent l’avenir…