mardi 9 avril 2019

LACOLLE EN TUTELLE…



Décidément, la vie démocratique connaît des rebondissements incessants à Lacolle, avec notamment valse des directeurs généraux, maire suspendu avant la fin de son mandat, affrontements entre les conseillers et le maire.
Cette tradition existait déjà en 1989 avec carrément la mise en tutelle de la municipalité, cette fois-ci  en raison de conflits d’intérêts allégués.
Le tout a débuté par l’initiative d’un organisateur libéral bien connu, l’ingénieur Réal Boucher.
Boucher a invité - à ses frais soutient-il - la mairesse Andrée Lamarre et deux de ses conseillers à un souper-bénéfice du parti et les a traités aux petits oignons.
Puis, quelques jours après, n’oubliant pas son esprit d’entreprise, il a offert ses services à la municipalité dans le dossier de l’assainissement des eaux..
 À la séance suivante du Conseil municipal, il obtenait, sur division du vote, l’accès privilégié au fichier de Lacolle détenu par la Société québécoise d’assainissement des eaux.
Or, ce début de contrat a inquiété deux conseillers qui ont crié au conflit d’intérêt et, lors du caucus suivant, des conseillers n’ayant pas profité des largesses de M. Boucher, ont demandé, mais en vain, la démission de la mairesse et des deux conseillers qui l’avaient accompagnée chez les Libéraux.
La situation a continué de pourrir au point où tous les conseillers ont démissionné, sauf les deux ayant accompagné la mairesse.
La situation étant devenue si chaotique, Québec n’a eu d’autre choix que d’imposer la tutelle.
Pour sa part, la mairesse a refusé de démissionner, alléguant que tous ces ennuis étaient liés au fait qu’elle était femme, ce qui n’aurait pas été accepté par ses pairs…