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Église de Pierreville en phase démolition. |
En ce début de 21e
siècle, les mauvaises nouvelles s’accumulent sur notre patrimoine religieux et
l’on ne cesse de nous annoncer la fermeture, la vente ou la démolition d’églises,
œuvres d’architecture qui ont pourtant constitué durant fort longtemps le
centre névralgique de nos villages et paroisses.
Il en allait tout autrement
au début du 20e siècle.
Le 4 août 1901, par exemple,
Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix inaugure la nouvelle église dont elle vient de se
doter.
Une bonne partie de la
paroisse s’est
déplacée le matin pour assister à la consécration du nouveau
temple par le chanoine François Théophile Zotique Racicot, doyen de l’archevêché
de Montréal.
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Mgr Racicot |
Mais le clou de la journée
était réservé à l’après-midi et une grande foule de l’extérieur s’est jointe
aux paroissiens de Saint-Paul pour assister, à 15 heures, à la bénédiction de
la cloche.
Le vapeur « Majestic »,
qui assure le transport de passagers sur le Richelieu, a bien fait les choses.
Non seulement amène-t-il
plus de 300 curieux de Saint-Jean et de Sabrevois, mais il a même convié la
fanfare de Saint-Jean au grand complet pour ajouter à l’éclat de l’événement.
Les discours des notables se
suivent, puis une fois la cérémonie terminée, les convives sont invités à un
plantureux banquet et la fabrique en profite pour quêter des appuis sonnants et
trébuchants afin d’assurer le financement du nouvel établissement.
La sébile a pu ainsi ramasser environ 600 dollars, somme
importante qui montre que le patrimoine religieux était mieux valorisé à cette
époque.