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Moulin et fortin à Lacolle |
Nous sommes en novembre 1812.
Les États-Unis d’Amérique, qui ont récemment
gagné leur indépendance, souhaitent maintenant faire main-basse sur le Canada,
colonie qui appartient encore à leur ennemie, l’Angleterre.
Sous le commandement du
major-général Henry Dearborn,
une partie des troupes d’invasion fait route vers
Montréal, mais est stoppée à Lacolle, tout près de la frontière.
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Major-général Henry Dearborn |
Dans un premier temps, les
Étatsuniens s’emparent du fortin défendu, là, par des Anglais, mais peu de
temps plus tard un autre contingent étatsunien attaque à son tour le fortin
sans comprendre qu’il tire sur ses propres collègues.
Tandis que cette bataille
fratricide fait rage, le
commandant Charles de Salaberry, à la tête de ses
Voltigeurs canadiens-français, comprend tout le parti qu’il peut tirer de cet
imbroglio et met rapidement les envahisseurs en déroute.
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Commandant Charles de Salaberry |
Pour ses états de service,
Dearborn a été bombardé fonctionnaire municipal à New York...
Cependant, les envahisseurs n’avaient
pas
renoncé à leur projet pour autant et, le 27 mars 1814, ils lâchent les
troupes du major-général James Wilkinson contre Lacolle.
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Major-général James Wilkinson |
Là encore les troupes anglaises
sont fortement mises à mal, mais les Voltigeurs de Salaberry viennent à nouveau
à la rescousse et repoussent les importuns vers Plattsburgh, ce qui vaudra à
Wilkinson d’être licencié de l’armée.
Pour sa part, Salaberry devient un héros populaire au Canada français.
Membre de la noblesse, il est élu député en 1818 et devient seigneur de Saint-Mathias en 1828.
Quant aux troupes étatsuniennes, elles firent un trait définitif sur leur volonté d’invasion du Bas-Canada.