mardi 17 février 2015

HEUREUSEMENT QU’IL Y EUT LE PONT GOUIN…


Pont Jones


Depuis 1826, le pont Jones, un pont de l’entreprise privée, assure la liaison entre Saint-Jean et Iberville.

Il a indéniablement été source de grands bienfaits, mais en l’an 1900, il avoue franchement son âge et suscite de plus en plus d’insatisfaction.

Le 16 février, le Canada Français prend sur lui d’enfoncer le clou.

Dans une note assez dense, l’hebdomadaire signale d’abord que le service est devenu carrément pourri, car les préposés le ferment dès 22 heures sans égard aux citoyens ayant encore à l’emprunter.

Il en découle des retards inacceptables.

De plus, étant mal surveillé, il se transforme aisément en coupe-gorge et les assauts s’y multiplient.  Le journaliste signale à ce sujet le cas tout récent d’une jeune fille de bonne famille attaquée par « une brute » et qui n’a dû son secours qu’en criant pour attirer un bon samaritain.

Bref, un solide redressement s’impose.

En fait, il faudra attendre la première guerre mondiale et 1916 pour que la solution apparaisse sous la forme d’un nouveau pont : le Pont Gouin.