En 1908, la prison de
Saint-Jean a hébergé au moins deux avocats…
Leur crime n’est pas
précisé, mais on sait qu’ils ont tenu compagnie aux 87 autres hommes et aux 3
femmes qui ont séjourné dans l’établissement répressif durant cette année.
En fait, ces deux avocats
étaient pour ainsi dire les seuls professionnels détenus.
Le plus fort contingent de
prisonniers était constitué de journaliers, puis venaient divers artisans et
hommes de métier.
Nombre d’entre eux – 71 hommes
et une femme – savaient lire et écrire, les autres étant illettrés.
Nombre d’entre eux – 55 hommes
et 1 femme - étaient attachés à la dive bouteille.
L’infraction la plus
abondante était le vagabondage (34), suivi d’ivresse (18) et de vol (15).
Mais on notait aussi « exposition
indécente de sa personne », « refus de pourvoir aux besoins de sa
famille » et « infraction aux lois municipales ».
Il en coûtait 10 cents par
jour et par prisonnier pour nourrir tout ce beau monde ce qui, ajouté au
salaire du geôlier et de la matrone ainsi qu’au coût de l’entretien du bâtiment
aura coûté 2 282, 44$.