mardi 11 mars 2014

LE PONT GOUIN



                                                                                                                                                  BANQ

Construit deux ans après la fin de la première guerre mondiale, le vénérable pont Gouin aura connu son lot de controverses.

Alors que les autorités s’apprêtent de nos jours à le remplacer par un ouvrage d’art plus moderne, elles s’interrogent sur la nécessité ou de le démolir ou de le conserver à des fins piétonnes et culturelles.

Ce n’est pas la première fois, cependant, qu’il se trouve au centre des préoccupations et inquiétudes des édiles et des citoyens.

Il y a 60 ans déjà, le 18 mars 1954, dans les pages du Canada Français, le chroniqueur Jean Frédérick s’en prenait à la lenteur de Québec dans le dossier du remplacement du pont.

Sa dénonciation était d’autant plus cuisante que les crédits nécessaires pour le pont entre Chambly et Richelieu étaient votés, eux...

Pourtant, il ne faisait aucun doute à ses yeux que le remplacement du pont était urgent.
Construit, en 1916, alors que la population desservie ne dépassait guère 11 000 personnes, il devait désormais répondre aux besoins incessants d’une agglomération de 28 000 personnes, personnes beaucoup plus motorisées qu’au début.

Il voyait en plus converger sur lui 5 routes nationales et internationales, ce qui faisait grimper encore davantage le taux d’utilisation.

                                                                                                                                                                                                             BANQ


Bref, la nécessité d’un nouveau pont ne faisait aucun doute et  c’était tellement évident pour tout le monde que, depuis 1942, le nouveau pont avait fait l’objet de promesses formelles lors de toutes les élections...

Mais... il fallait s’entendre sur l’emplacement de la future structure.

En aval, vers le pont du Canadien Pacifique?  Mais les touristes américains y passeraient tout droit sans rien voir de Saint-Jean.

Resterait alors le pont du Central Vermont...

Comme il le disait il y a 60 ans, ce n’était qu’une suggestion.

Nous savons, en 2014, quel sort a été réservé à cet avis.


                                                                                                                                                                                 Canada Français