mardi 4 novembre 2014

GIGANTESQUE PERTE




Le Québec vient de subir une perte inimaginable: Honoré Mercier est mort.

Le journaliste à la plume acérée, l’avocat imbattable, l’orateur au charme inégalé, le politicien entièrement voué au bien commun, le Premier ministre bâtisseur d’avenir n’est plus.

Né à Saint-Athanase le 15 octobre 1840, il a quitté cette terre le 30 octobre 1894, victime du diabète qui le rongeait déjà depuis longtemps et qui l’avait déjà privé de ses forces et de sa vue.

Ses cris de ralliement « Cessons nous luttes fratricides» qu’il lançait pour mettre un terme aux divisions partisanes des Canadiens français résonnent encore à nos oreilles.

Il avait bien vu, lui, que ces querelles ridicules, ne servaient que les intérêts des Anglais.

Reviennent aussi en mémoire ses batailles contre le colonialisme britannique, la confédération canadienne et les empiètements d’Ottawa.

Plus vive encore est la mémoire de ses gestes comme Premier ministre : ouverture de chemins carrossables et de voies ferrées pour donner aux cultivateurs accès aux marchés pour écouler leurs produits, construction d’innombrables ponts, mise au pas des grandes compagnies forestières, encouragement à la colonisation des Laurentides (avec l’appui du célèbre Curé Labelle), convocation de la première conférence interprovinciale.

Et surtout sa prise de conscience que le Québec est la vraie et seule Patrie des Canadiens Français.

Pas étonnant que les fédéraux lui aient mené une lutte de tous les instants et lui aient accolé de fausses accusations de fraude (dans l’affaire du Scandale de la Baie des Chaleurs) pour s’en débarrasser.

Mais il ne s’est évidemment trouvé assez peu de monde pour croire ces immondes accusations.

À preuve, au moins 50 000 personnes ont suivi son cortège funèbre jusqu’au cimetière de la Côte des Neiges.
Monument funéraire de Mercier à Montréal
Et la Patrie reconnaissante lui a érigé un monument digne du personnage : c'est le plus grand de toute la colline parlementaire à Québec.