C’est bien
connu, le Québec a perdu de très importants effectifs à la fin du 19e
siècle et au début du 20e, alors que les nôtres s’exilaient aux États-Unis en espérant améliorer leur sort en vendant leur force de travail aux
usines textiles.
Exode rural |
Au début des
années 1920, un autre mouvement massif se dessine alors que les cultivateurs
délaissent leurs champs et se précipitent dans les villes dans l’espoir d’y
trouver meilleure subsistance.
Ce qui les
attend, au contraire, c’est le chômage, la promiscuité, la maladie et la
déchéance.
Pour enrayer ces
mouvements de population qui inquiètent tant les autorités diverses hypothèses
et théorie sont avancées, mais peu d’actions sont engagées.
À Saint-Jean, en
1923, les choses changent.
M. J.A. Clément,
relationniste de l’association des éleveurs d’Ayrshires, comprend que pour
rentabiliser les fermes, il faut un minimum de compétences et occuper un
créneau porteur.
Il décide donc
de fonder le Club Richelieu de Saint-Jean afin d’offrir à tous les cultivateurs
de la région de Rouville à Saint-Rémi et de Laprairie à Chambly l’occasion de
s’instruire sur les plus récentes méthodes d’élevage, du choix des races, de
leur alimentation de même que sur l’industrie laitière en général.
À chacune des
rencontres, agronomes et professeurs de l’Institut Agricole d’Oka se succèdent
pour exposer les plus récentes trouvailles en matière de productivité et les
cultivateurs se pressent, nombreux, dans l’assistance.
Impossible de
savoir, cependant, si une telle démarche a ralenti l’émigration et l’exode
rural.
En général, les
économistes attribuent à la 2e Guerre Mondiale la solide relance de
l’économie québécoise et l’avènement d’un bien-être inconnu qui rendait
désormais inutiles les déracinements.
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