Au début du 20e
siècle, les Canadiens français doivent se rendre à une évidence aveuglante :
la confédération s’avère exactement le dangereux marché de dupes qu’avait
dénoncé Honoré Mercier au moment où elle se négociait à coups de fausses
promesses et de barils de whisky.
Les années 1920 et 1930
voient donc fleurir une multitude d’organismes voués à la défense de la
nationalité et avec le but avoué de rétablir l’équilibre des forces.
L'Ordre des
commandeurs de Jacques Cartier («La Patente »), fondé en Ontario, est sans
doute le plus connu avec l'Association catholique de la jeunesse
canadienne-française.
Tout cet épanouissement s’accompagne de la fondation de
revues plus ou moins nationalistes, dont évidemment l’Action nationale, encore
publiée de nos jours.
Or, en septembre
1934, la revue s’inquiète particulièrement du sort réservé au français dans
tous les services publics et les services gouvernementaux.
Un article
signé LE GUET est particulièrement acéré en s'en prenant à toutes les
manifestations du mépris affiché par les « Anglais » pour le fait
francophone.
LE GUET est
une association nationaliste fondée par de nombreux ténors de l’époque et dont
le secrétaire a été André Laurendeau.
Et c’est
dans cet article que Saint-Cyprien est pointé du doigt car c’est bien dans ce
village que se trouve le lieu-dit Douglasburg…
Ce lieu se
nomme de nos jours Coin Douglass (deux SS).
Ce nom rappelle qu’il y eut là, jadis,
un petit hameau fondé par Nathaniel Douglass, père et fils, des entrepreneurs
venus là de Chazy, dans le New York, et ayant exploité une ferme dont l’admirable
tenue a ébloui le célèbre arpenteur Joseph Bouchette.
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