Même
après le décès du célèbre colonisateur Antoine Labelle, mort en 1891, la
volonté d’occuper le territoire et de rapatrier les Canadiens français exilés
aux Etats-Unis ne s’est pas éteinte.
La
société de colonisation de Montréal qu’il avait fondée en 1879 continuait son
œuvre, et l’avait même étendue.
Le
curé Labelle avait en effet suscité sa création pour occuper le
« Nord », c’est-à-dire l’Outaouais et les Laurentides au nord de
Montréal afin d’une part d’enrayer le mouvement massif d’émigration des nôtres
vers les usines textiles étatsuniennes et d’autre part d’enrayer le mouvement
d’accaparement de son Nord par des colons anglo-protestants.
Mais
au début du XXe siècle, la Société a constaté ailleurs à la fois des
besoins importants et des occasions en or.
Elle
se lance donc dans le dithyrambe, mais cette fois-ci au profit de la Matapédia
et de la Baie des Chaleurs.
Comment
pourrait-on résister à de tels avantages.?
En
fait, l’accès est si facile que même les Canadiens français exilés
outre-frontière auraient tout avantage à s’y installer.
Et c’est
signé :
Un exilé et un résident...
Et
tout cela est publié chez nous, dans le Canada français du 8 septembre 1905.
Y
eut-il des Johannais pour succomber à cet appel?
Mystère!
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