Nous avons tous en
mémoire le sordide attentat qui a coûté la vie à l’adjudant Patrice Vincent, le
20 octobre de l’an dernier.
On se souvient
peut-être moins qu’en 1963, Saint-Jean a connu un autre attentat anti-militaire.
1963, c’est l’année
de naissance du FLQ, un groupe formé de jeunes impatients et désespérés par la
situation d’infériorité dans laquelle est maintenu le Québec par les forces d’occupation
canadiennes.
Le groupe marque son
entrée dans la vie publique par une série d’attentats à la bombe.
Le 21 avril, le
veilleur de nuit Wilfrid O’Neil, en service au centre de recrutement de l’armée,
rue Sherbrooke ouest, est tué par un engin explosif.
Totalement désolé de
cette mort non voulue, le FLQ publie néanmoins un communiqué disant que cela ne
l’arrêtera pas et, pour en administrer la preuve, il dépose 3 bombes le 3 mai :
2 à Montréal et l’une à Saint-Jean.
À Saint-Jean, c’est
le siège de la légion canadienne qui est visé et qui est lourdement endommagé
par l’explosion.
En tout, le FLQ aura
déposé 200 engins explosifs.
Son combat aura, d’une part, mené à une prise
de conscience nationale chez les Québécois, et d’autre part, à une réaction
antidémocratique et à la répression militaire canadienne en 1970.
Quant au pays il
continue, comme le disait le poète Gaston Miron, à «frissonner à petit feu dans
notre dos».
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