En ce 1er
février 1895, la foule se presse au Palais de Justice car, au menu, se trouve une cause très attendue.
La ville d’Iberville
a en effet contracté un important emprunt auprès de la Banque du Peuple pour
financer divers travaux d’infrastructure, dont, notamment l’installation d’un
réseau d’égouts.
L’emprunt a été
dûment approuvé par le Conseil municipal et les travaux ont été réalisés, mais
voilà que la ville refuse de rembourser l’emprunt sous prétexte qu’il n’avait
pas été soumis à l’approbation des citoyens et qu’il excédait les compétences
de la municipalité.
La banque s’est donc
adressée aux tribunaux et a eu gain de cause, le juge Charland faisant remarquer
que les travaux ayant été exécutés, il fallait payer.
Ce fut une courte
victoire, cependant, car au mois de juillet suivant le caissier de la banque se sauvait aux
États-Unis.
Inquiets, les clients
ont réclamé la totalité de leurs dépôts, ce qui a précipité la fermeture de l’institution,
qui avait pourtant été le porte-drapeau de la réussite financière des
Canadiens-Français.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ajouter vos commentaires ici. Ils seront tous lus avant publication. Seuls les textes corrects et polis seront retenus.