Notre
actuel gouvernement ne cesse d’imposer des compressions budgétaires dans tous
les domaines et de nous imposer une austérité à nulle autre pareille.
Sachons
que ces chipotages ont de très lointaines racines.
C’est
ainsi que le Canada Français nous signale, dans son édition du 29 janvier 1920,
que le Conseil municipal de Saint-Jean craint que l’hygiène publique lui coûte
trop cher.
On sait
que depuis le vaste mouvement d’urbanisation amorcé au Québec à la fin du XIXe
siècle, les maladies liées à l’entassement, à la pauvreté et à l’insuffisance
des infrastructures sanitaires se multiplient.
En
1920, le Bureau supérieur d’hygiène du Québec recommande aux municipalités d’embaucher
des médecins pour assurer une protection contre les maladies infectieuses,
surtout que la période est fortement menacée par des épidémies de fièvre
typhoïde.
En
application de cette recommandation, un médecin a donc été embauché à Saint-Jean pour deux
mois.
«Deux
mois», s’est étranglé un conseiller, «pourquoi pas une embauche d’un seul mois?»
S’en
est ensuivie une longue discussion au terme de laquelle l’embauche de deux mois
fut maintenue.
C’était
sans doute heureux car un autre sujet à l’ordre du jour concernait l’endroit où
les marchands de glace prélevaient leur marchandise, tout juste là où l’usine d’épuration
de la ville rejette ses eaux usées dans le Richelieu…
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