Le Québec vient
de subir une perte inimaginable: Honoré Mercier est mort.
Le journaliste à
la plume acérée, l’avocat imbattable, l’orateur au charme inégalé, le
politicien entièrement voué au bien commun, le Premier ministre bâtisseur d’avenir
n’est plus.
Né à Saint-Athanase le 15 octobre 1840, il a quitté
cette terre le 30 octobre 1894, victime du diabète qui le rongeait déjà depuis longtemps
et qui l’avait déjà privé de ses forces et de sa vue.
Ses cris de
ralliement « Cessons nous luttes fratricides» qu’il lançait pour mettre un
terme aux divisions partisanes des Canadiens français résonnent encore à nos
oreilles.
Il avait bien
vu, lui, que ces querelles ridicules, ne servaient que les intérêts des
Anglais.
Reviennent aussi
en mémoire ses batailles contre le colonialisme britannique, la confédération
canadienne et les empiètements d’Ottawa.
Plus vive encore
est la mémoire de ses gestes comme Premier ministre : ouverture de chemins
carrossables et de voies ferrées pour donner aux cultivateurs accès aux marchés
pour écouler leurs produits, construction d’innombrables ponts, mise au pas des
grandes compagnies forestières, encouragement à la colonisation des Laurentides
(avec l’appui du célèbre Curé Labelle), convocation de la première conférence
interprovinciale.
Et surtout sa
prise de conscience que le Québec est la vraie et seule Patrie des Canadiens
Français.
Pas étonnant que
les fédéraux lui aient mené une lutte de tous les instants et lui aient accolé
de fausses accusations de fraude (dans l’affaire du Scandale de la Baie des
Chaleurs) pour s’en débarrasser.
Mais il ne s’est
évidemment trouvé assez peu de monde pour croire ces immondes accusations.
À preuve, au
moins 50 000 personnes ont suivi son cortège funèbre jusqu’au cimetière de
la Côte des Neiges.
Monument funéraire de Mercier à Montréal |
Et
la Patrie reconnaissante lui a érigé un monument digne du personnage :
c'est le plus grand de toute la colline parlementaire à Québec.
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