Le fait de voir des bandits pénétrer de force
dans des maisons en présence de leurs habitants pour y voler argent, bijoux et
autres objets de valeur nous effraie tous et continue de défrayer la manchette.
Il ne faudrait toutefois pas croire que le
procédé est nouveau et que les brigands du 21e siècle sont pires que
ceux d’antan.
Le Canada Français du 26 octobre 1894 nous
apprend qu’à la Pointe à la Mule (lieu-dit sis au carrefour de l’actuelle route
223 et de la rue Principale de Saint-Blaise) des tramps (mot étasunien signifiant vagabond) ont essayé d’entrer
chez Édouard Lafond, alors que sa femme s’y trouvait seule.
Heureusement pour elle, leur gros chien a mis
les envahisseurs en déroute, mais c’est l’occasion pour l’hebdomadaire d’énumérer
les méfaits de ces tramps (mot qui, soit dit en passant, s’est transformé en trimpe, chez nous).
Le journal ne les soupçonne pas seulement de ces
invasions mal venues, mais les accuse carrément de mettre le feu à des granges
pour attirer les badauds, ce qui leur permettrait ensuite de cambrioler à leur
guise.
À la Pointe, justement, les deux granges de
Marcelin Robert viennent de passer au feu et tout laisse penser que l’incendie
a été allumé par des mains criminelles puisque ces granges ne sont pas du tout voisines et que les flammes n’auraient en aucun cas pu sauter d’un bâtiment à
l’autre.
Le journaliste laisse même entendre que cet
incendie aurait fort pu être allumé précisément par ceux qui ont ensuite tenté
de s’en prendre à l’épouse et à la maison de M. Lafond.
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