De
nos jours, il ne se passe guère d’élections sans que le nouveau parti arrivant
au pouvoir dénonce l’ « héritage » malencontreux laissé par le
gouvernement précédent.
Une
autre coutume à laquelle adhèrent les élus est de promettre de mettre fin au
gaspillage et de réduire les dépenses publiques.
Le
premier ministre Couillard n’a nullement hésité à se plier à cette pratique.
Ces
manœuvres sont si implantées qu’elles ne font même plus sourciller et suscitent
à peine quelque bâillement.
Il
faut dire qu’elles ont cours depuis fort longtemps déjà.
Félix-Gabriel Marchand |
Ainsi,
le 25 août 1899, le Canada Français, organe du parti libéral à Saint-Jean, claironne
les réussites du cabinet de Félix-Gabriel Marchand.
Marchand
a succédé au conservateur
Edmund James Flynn en 1897 et en deux budgets annuels
il a réussi à remplacer un déficit par un surplus.
Edmund James Flynn |
« Héritant
d’un budget de $4 893 927 en 1877, il a réussi à le ramener à $4 127 913
en 1899.
Pour
y arriver, il a à la fois réduit les dépenses (-12%) et accru les revenus (+7%)
et, selon le journal, cela suffit à emboucher les trompettes de la renommée.
Mais
à nos yeux d’aujourd’hui, ce budget, on le voit, aurait suscité une forte levée
de boucliers.
En
effet, l’administration de la justice se fait amputer 8% de son
budget, mais le retranchement le plus affirmé concerne les travaux publics :
-72%...
Les
recettes éprouvées ont aussi leurs côtés sombres.
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