À l’instar du train
qui, nous l’avons déjà montré, a considérablement nui à l’activité économique
de Montréal, le réseau autoroutier a permis aux grands centres commerciaux
régionaux de concurrencer directement les marchands de Saint-Jean.
En avril 1967 était
inaugurée l’autoroute 20 et l’autoroute 30 l’était en 1977.
Or, les promenades
Saint-Bruno, ouvertes en 1978, ont tout de suite drainé les clients de
Saint-Jean.
L’effet sur le
commerce local fut spectaculaire.
Alors qu’en 1951,
Saint-Jean occupait le 3e rang du commerce de détail pour les villes
satellites de Montréal ou de Québec, elle avait glissé au 15e rang
au début des années 1980.
La trop grande
proximité de Montréal, la grande facilité d’accès, les vastes stationnements et
la gamme des produits offerts s’alliaient pour attirer les clients hors de
Saint-Jean.
La réplique a
évidemment d’attirer des centres commerciaux locaux. Le résultat demeure assez mitigé.
Les centres
commerciaux accueillent surtout des succursales de vastes chaînes commerciales
qui ont des achats groupés et qui ne s’approvisionnent presque pas localement.
De plus, avec leurs
propres vastes stationnements ils contribuent à vider les commerces du
centre-ville, désavantagés à cet égard.
Bref, les difficultés
économiques de Saint-Jean ont une longue histoire.
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