Décidément, la
vie démocratique connaît des rebondissements incessants à Lacolle, avec
notamment valse des directeurs généraux, maire suspendu avant la fin de son
mandat, affrontements entre les conseillers et le maire.
Cette tradition existait déjà en 1989 avec carrément la mise en tutelle de la municipalité, cette
fois-ci en raison de conflits
d’intérêts allégués.
Le tout a débuté
par l’initiative d’un organisateur libéral bien connu, l’ingénieur Réal
Boucher.
Boucher a invité
- à ses frais soutient-il - la mairesse Andrée Lamarre et deux de ses
conseillers à un souper-bénéfice du parti et les a traités aux petits oignons.
Puis, quelques
jours après, n’oubliant pas son esprit d’entreprise, il a offert ses services à
la municipalité dans le dossier de l’assainissement des eaux..
À la séance suivante du Conseil
municipal, il obtenait, sur division du vote, l’accès privilégié au fichier de
Lacolle détenu par la Société québécoise d’assainissement des eaux.
Or, ce début de
contrat a inquiété deux conseillers qui ont crié au conflit d’intérêt et, lors
du caucus suivant, des conseillers n’ayant pas profité des largesses de M.
Boucher, ont demandé, mais en vain, la démission de la mairesse et des deux
conseillers qui l’avaient accompagnée chez les Libéraux.
La situation a
continué de pourrir au point où tous les conseillers ont démissionné, sauf les
deux ayant accompagné la mairesse.
La situation
étant devenue si chaotique, Québec n’a eu d’autre choix que d’imposer la
tutelle.
Pour sa part, la
mairesse a refusé de démissionner, alléguant que tous ces ennuis étaient liés
au fait qu’elle était femme, ce qui n’aurait pas été accepté par ses pairs…
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