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Saint-Jean a malheureusement une fort
longue histoire de négligence envers son eau potable et dès le début du 20e
siècle, des épidémies étaient déclenchées par la mauvaise qualité de l’eau
distribuée aux citoyens[1].
On aurait pu croire – ou du moins espérer –
que les calamités passées auraient incité à mieux prévenir les calamités
futures, mais en 1979, il n’en a encore rien été.
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En ce printemps 1979, en effet, l’usine de
filtration de l’eau potable a été paralysée durant deux jours, car sa
conception est défectueuse et son entretien a été trop longtemps négligé.
Pire encore, on apprend que deux ans plus
tôt, un cri d’alarme avait été lancé dans un rapport d’inspection d’Environnement
Québec, et rien n’a alors été fait
pour corriger les graves lacunes notées.
Pourtant, ces lacunes n’ont rien de banal.
D’abord, la prise d’eau se trouve dans le
Richelieu, dans les eaux mortes sous la marina, ce qui garantit une eau de
mauvaise qualité, exposée en outre aux risques de déversements de produits pétroliers.
Ensuite, le premier traitement, qui
consiste à faire décanter les particules les plus volumineuses, n’est à peu
près pas fonctionnel ce qui signifie que les filtres qui viennent ensuite, loin
de procéder au « polissage final » du traitement, en sont réduits à
exécuter la tâche abandonnée par les décanteurs.
Pire encore, les effluents du nettoyage de
ces divers éléments sont rejetés dans… les eaux mortes sous la marina et
reviennent donc à la prise d’eau.
Et… bouquet final, on apprend que les
analyses en laboratoire de la qualité de l’eau étaient interrompues durant l’été,
pendant les vacances du personnel.
Il y avait là tout ce qu’il fallait pour
rassurer la population.
2 Internet
3 Canada françcais 25 avril 1979
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