Nous sommes en 1929
et le gouvernement Taschereau claironne la belle réussite de la Commission des
liqueurs qu’il a créée en 1921, en pleine fureur prohibitionniste canadienne et
étatsunienne[1].
En bon journal
libéral, le Canada français entonne le même refrain en soulignant les bons
effets déjà notables entraînés par cette création.
Ainsi, les revenus
générés par l’entreprise ne cessent de croître, mais il ne faut pas croire pour
autant que les Canadiens français boivent plus qu’auparavant.
Non, si la
consommation des spiritueux grimpe, cela est surtout attribuable aux touristes
qui viennent chez nous consommer ce qui leur est interdit chez eux.
Canada français, 7 février 1929. |
En fait, les
Canadiens français ont sérieusement commencé à délaisser les « boissons fortes » au profit du vin.
Voilà bien deux
objectifs que visait la loi créant la Commission et qui ont déjà été atteints
moins d’une décennie après son adoption.
Le Canada français
s’en réjouit suffisamment pour le proclamer en première page.
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