Le village de Napierville n’a pas
toujours été le petit bourg assoupi qu’il est devenu de nos jours.
En novembre 1907, par exemple, il
a connu un vol de banque explosif.
Presque en face du couvent des Sœurs de
Sainte-Anne[1] se
dressait alors une succursale de la Banque de Saint-Jean[2],
un peu en retrait dans cette rue de l’église assez peu développée à l’époque.
En cette nuit du 14 novembre, une
bande malfaiteurs grimpe jusqu’au logement de fonction que le gérant de la
banque, Charles Brault, et son épouse occupent au-dessus de l’institution et enjoignent
à Brault de se dépêcher d’aller leur ouvrir le coffre.
Contrairement aux consignes de
maintenant qui interdisent aux employés de banque de tenter quoi que ce soit
pour empêcher les vols armés, Brault saute à la gorge d’un des bandits et ne
lâche prise que lorsqu’un autre brigand lui assène un solide coup de marteau
sur la tête.
Lui braquant ensuite un pistolet
sur la tempe ils lui intiment l’ordre de descendre dans la succursale et de
leur ouvrir le coffre-fort.
Bientôt à pied d’œuvre, Brault
tourne le bouton et agite la poignée, mais alléguant le méchant coup qu’il a
reçu sur la tête il se dit incapable de se remémorer la combinaison.
Les truands décident alors de
recourir à la dynamite et rapidement, après avoir disposé des coussins pour
amortir le bruit de l’explosion, ils font sauter la porte et se sauvent en
emportant plus de deux mille dollars, principalement en billets émis par la banque…. dont la valeur
allait s’évaporer sous peu.
[1]Sis
rue de l’Église, il est devenu une résidence pour personnes âgées en 1998.
[2] Qui
fit une banqueroute scandaleuse l’année suivante... Voir notamment http://histoirehautrichelieu.blogspot.ca/2016/01/le-mouton-noir-de-henryville.html
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