Honoré Mercier |
Ne l’oublions pas!
C’est un p’tit gars de Saint-Athanase – Honoré
Mercier – qui a réglé la fort épineuse question des biens des Jésuites...
En Nouvelle-France, les
Jésuites avaient reçu en don de nombreuses seigneuries et autres biens afin qu’ils
les consacrent à l’éducation et à leurs missions indiennes.
À la conquête, les Anglais
interdisent à l’ordre de recruter de nouveaux membres.
En 1800, le dernier jésuite, le Père Casot,
décède, ce qui donne le signal de la curée.
Père Jean-Joseph Casot |
Les Anglais font main-basse
sur ces biens et se servent des revenus de ceux-ci à la fois pour s’engraisser
et pour créer un réseau d’éducation anglo-protestant.
L’université McGill, par exemple, n’existerait
pas sans ces détournements qui faisaient financer par de l’argent franco-catholique
de l’éducation anglo-protestante.
Revenus ici en 1842, les
Jésuites souhaitent récupérer leurs biens, mais les gouvernements ont toujours
d’excellentes raisons… pour reporter le règlement.
Mais pas Mercier. Ancien élève des Jésuites, dont il a apprécié
l’enseignement, il fait de ce règlement une priorité dès son accession au poste
de Premier ministre, en 1887.
Il se rend bien vite
compte, cependant, que la question n’a rien de simple, car la valeur estimée
des biens à compenser tourne autour de 2 millions de dollars, une somme que le
Québec ne peut se permettre.
De plus, les évêques
veulent une part du gâteau, de même que les pilleurs anglo-protestants.
Pour s’éviter une guerre en
règle avec les évêques, il se rend à Rome pour régler la question directement
avec le pape Léon XIII.
Le règlement portera sur
400 000$ et sera partagé ainsi : les jésuites recevront 160 000
dollars ainsi que la commune de Laprairie; l’Université Laval touchera 100
000 dollars et sa succursale de Montréal 40 000. Les évêques auront à se
partager les 100 000 dollars restants.
Une somme de 60 000$
sera également donnée aux anglo-protestants pour les calmer.
Au Québec, tout le monde - même les anglo-protestants -
était content de cette entente tricotée par le p’tit gars de Saint-Athanase.
Seuls les orangistes
racistes de l’Ontario ont trouvé à redire, mais leurs cris sont vite tombés
dans l’oubli.
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