Automne 1878.
Au moulin McGinnis[1],
à Saint-Athanase, en bordure du Richelieu, l’agitation est grande. Les récoltes sont presque terminées et les paysans
de la région sont venus porter leur grain à moudre.
C’est le moment d’échanger des nouvelles
et des potins, de multiplier les plaisanteries et même de se livrer à d’énormes
vantardises.
Pierre Cyr, par exemple, arrive tout
juste de Saint-Cyprien et entend un groupe de hâbleurs en pleine discussion sur
le nombre de minots de grain qu’un seul homme peut porter.
L’un avance huit minots, un autre
va jusqu’à dix.
Pierre Cyr, lui, présente son
fils de 15 ans, Louis,
et affirme sans sourciller que celui-ci peut soulever quinze minots
d’un seul coup.
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Louis Cyr adolescent. |
Le pari est tenu et Louis se fait
promettre les quinze minots s’il arrive vraiment à les soulever.
La place est vidée et
balayée. Une solide porte inutilisée est
placée sur le dos de Louis qui s’est mis à quatre pattes et on y empile les lourds
sacs, les uns après les autres.
Pari tenu. Les 15 sacs s’y trouvent et Louis les
maintient en place sans bouger.
Les badauds viennent d’assister
là au premier tour de force de LOUIS CYR, celui qui, de nos jours encore, est
considéré comme l’homme le plus fort du monde et dont nombre de tours de force
n’ont jamais été égalés.
Celui-ci par exemple…
[1]
Ce moulin, qui n’existe plus, était situé sur la rive droite du Richelieu à peu
près vis-à-vis de l’emplacement actuel du collège des Maristes. À noter qu’il reste dans l’eau les ruines du
bief du moulin.
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