Charles-Eugène
Boucher de
Boucherville
|
Le 5 janvier 1898, le Québec se redonnait le ministère de l’éducation
que le premier ministre Charles-Eugène Boucher de Boucherville avait supprimé
en 1875.
Le cabinet de Félix-Gabriel Marchand souhaitait redonner à
tous – garçons et filles, riches et moins riches – accès à l’éducation.
Le gouvernement désirait ainsi assurer l’avenir de la
Nation.
À son avis, un ministre, responsable devant les élus, serait
mieux à même de répondre aux besoins qu’un simple surintendant, bureaucrate peu
appelé à répondre de ses actes.
Finalement, l’éducation devenant un enjeu démocratique,
elle secouerait beaucoup mieux l’apathie des électeurs.
La loi est donc votée, mais c’est sans compter avec l’opposition
absolue du clergé catholique qui voit dans cette loi une fissure capable de
miner son emprise exclusive sur l’esprit de la population.
Votée démocratiquement, cette loi sera défaite par le clergé via le
sénat, un organisme anti-démocratique où ne siègent que des gens nommés plutôt
qu’élus.
Pire encore et triste à dire, mais c’est l’historien Thomas Chapais qui
mène cette charge à fond de train contre l’avenir.
Thomas Chapais |
En fait, cette bataille aura été si disgracieuse qu’il
faudra attendre encore plus de 60 ans avant qu’un autre gouvernement du Québec
ose créer un ministère de l’éducation.
Cette fois-là était la bonne pour le moment…
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