La grande crise économique de 1873 a secoué et miné l'économie mondiale durant une trentaine d'années. |
Au
début du 20e siècle, Saint-Jean commence à peine à sortir de la
longue période de léthargie créée par la crise économique mondiale
de 1873.
Édiles
municipaux et hommes d’affaires se retroussent les manches pour redonner son
dynamisme perdu à leur ville.
Le 6
mai 1904, le Canada Français estime que le moment est venu de penser grand et de
préparer l’avenir en engageant de vastes travaux.
Dans un éditorial intitulé «Un projet qui mérite d'être étudié», le journal propose ce que, de nos jours, nous appelons un «geste fort».
Plus
précisément, il s’agirait de creuser un canal entre l’extrémité sud-est de la
ville et un égout à ciel ouvert appelé pompeusement le ruisseau Jackwood (ancien ruisseau Jourdonnais, nom d’un pionnier installé
à Saint-Jean en 1753).
L’éditorialiste,
anonyme, estime que ces travaux, qui s'étendraient sur une distance de 25 arpents, pourraient être promptement réalisés en cette « terre molle et facile à
manipuler ».
Tout
cela ne servirait pas seulement à assainir les eaux salies du ruisseau, mais
permettrait aux navires de livrer directement leurs marchandises aux nombreux
commerçants installés à proximité.
Comme c’est
souvent le cas en ces matières, la patience est de mise, car le canal ne sera
creusé qu’en 1931, 27 ans plus tard.
Mais ce
ne sera pas pour servir à la navigation puisqu’il cédera la place au boulevard
du Séminaire (qui ne sera baptisé ainsi qu’en 1942) et à la rue Loyola...
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