Nous sommes bien
habitués maintenant à récupérer tout ce qui, dans nos déchets, peut resservir
et nous participons volontiers à ce recyclage de matières utiles.
De nos jours, la
motivation derrière cette activité est à la fois écologique et économique.
Écologique, car en
recyclant le papier nous épargnons nos forêts et en recyclant nos métaux et nos
matières plastiques nous protégeons notre sol et notre sous-sol.
Économique, car il en coûte souvent moins cher de réutiliser des matériaux déjà extraits que d'en extraire de nouveaux, souvent situés dans des endroits éloignés et difficiles d'accès.
Nous avons
toutefois oublié qu’il y a près de trois quarts de siècle – durant la Seconde
guerre mondiale – les autorités ont fortement poussé sur le recyclage, mais
cette fois-là pour des raisons plus terre à terre : le manque de matières
premières.
L’effort de guerre
lui-même consommait en effet une très forte proportion de ces matières premières
et n’en laissait que fort peu pour répondre aux besoins quotidiens de la
population.
Un organisme
pan-canadien fut donc créé pour organiser la récupération de tout ce qui
pouvait resservir.
Au Québec, l’agence
« La Récupération Nationale » fut confiée à Robert Charbonneau et des
antennes furent crées dans nos plus grandes villes.
Saint-Jean n’est
pas en reste et s’est dotée d’un comité local dirigé notamment par Maurice
LeSieur, qui a été président de la
Chambre de Commerce en 1942-43.
En avril 1945 –
quelques mois avant la fin officielle de la guerre, en septembre – les besoins
en papier se font criants et les usines sont aux abois.
Un appel pressant
est alors publié dans les journaux et notamment dans le Canada Français.
Le ramassage était
déjà prévu...
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