Il y a un peu plus d’un siècle, le célèbre barde breton Théodore Botrel (Jean-Baptiste-Théodore-Marie
Botrel, 1868 - 1925) venait nous rendre visite à Saint-Jean.
Associé au
mouvement de la BONNE CHANSON opposé aux grossièretés et vulgarités en vogue
dans les cafés-concert de l’époque, Botrel a connu un immense succès tant en
France qu’au Québec avec des chansons comme «La Paimpolaise»[1], «Par le petit doigt» et «Le
Mouchoir rouge de Cholet».
En 1900, il
s’avise que le héros breton Jacques Cartier, découvreur du Canada, n’a encore
pas sa statue à Saint-Malo.
Il décide tout de go de lancer une campagne de
souscription, campagne qu’il viendra compléter chez nous du 14 avril au 27 mai 1903.
Il visite bien
sûr Montréal et Québec, mais il vient aussi à Saint-Jean où il ne se prive pas
d’une petite excursion sur le Richelieu...
Très apprécié
par le clergé catholique, il reçoit invitation sur invitation et il en accepte
quelques unes...
Botrel réussit
son pari d’amasser l’argent voulu pour Cartier tout en nous berçant.
Le 23 juillet
1905, le monument est inauguré à
Saint-Malo.
L’événement a
un tel retentissement que notre historien national Lionel Groulx, alors jeune
étudiant en Suisse, fait le détour jusqu’à la résidence du poète à Port-Blanc,
en 1908, pour le féliciter.
Toujours dans
la foulée de ce succès, Québec voudra aussi posséder un monument à la gloire de Cartier.
Une copie
fidèle est commandée et, le 17 octobre 1926, la statue est dévoilée dans le
faubourg Saint-Roch.
Entretemps,
Botrel sera revenu chez nous en 1922, mais sans connaître le même succès que la
première fois.
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