BANQ |
Construit deux ans après la fin de la première guerre mondiale, le
vénérable pont Gouin aura connu son lot de controverses.
Alors que les autorités
s’apprêtent de nos jours à le remplacer par un ouvrage d’art plus moderne,
elles s’interrogent sur la nécessité ou de le démolir ou de le conserver à des
fins piétonnes et culturelles.
Ce n’est pas la première
fois, cependant, qu’il se trouve au centre des préoccupations et inquiétudes
des édiles et des citoyens.
Il y a 60 ans déjà, le 18
mars 1954, dans les pages du Canada Français, le chroniqueur Jean Frédérick
s’en prenait à la lenteur de Québec dans le dossier du remplacement du pont.
Sa dénonciation était
d’autant plus cuisante que les crédits nécessaires pour le pont entre Chambly
et Richelieu étaient votés, eux...
Pourtant, il ne faisait
aucun doute à ses yeux que le remplacement du pont était urgent.
Construit, en 1916, alors
que la population desservie ne dépassait guère 11 000 personnes, il devait
désormais répondre aux besoins incessants d’une agglomération de 28 000
personnes, personnes beaucoup plus motorisées qu’au début.
Il voyait en plus converger
sur lui 5 routes nationales et internationales, ce qui faisait grimper encore
davantage le taux d’utilisation.
Bref, la nécessité d’un nouveau
pont ne faisait aucun doute et c’était
tellement évident pour tout le monde que, depuis 1942, le nouveau pont avait
fait l’objet de promesses formelles lors de toutes les élections...
Mais... il fallait
s’entendre sur l’emplacement de la future structure.
En aval, vers le pont du
Canadien Pacifique? Mais les touristes
américains y passeraient tout droit sans rien voir de Saint-Jean.
Resterait alors le pont du
Central Vermont...
Comme il le disait il y a 60
ans, ce n’était qu’une suggestion.
Nous savons, en 2014, quel
sort a été réservé à cet avis.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ajouter vos commentaires ici. Ils seront tous lus avant publication. Seuls les textes corrects et polis seront retenus.