mardi 21 janvier 2020

LA FUSION


Canada français, 21 janvier 1970

Ça y est.  Depuis le temps qu’on en parle, la Cité de Saint-Jean et la municipalité de la paroisse de Saint-Jean l’Évangéliste ont finalement accepté, en ce début 1970,  de fusionner.
Les négociations auront traîné en longueur, notamment parce que la municipalité de paroisse tenait mordicus à siéger au Conseil de la municipalité provisoire, ne serait-ce que pour examiner le futur projet de budget.
En effet, la paroisse, comme on l’appelle communément, a accumulé un important déficit qui dépasse les 50 000$[1], déficit qui entraînera forcément une hausse des impôts fonciers locaux.
Il s’agit de tout faire pour que l’odieux de cette augmentation ne retombe pas trop sur l’ancien conseil.
Cet obstacle a finalement été levé, le 19 janvier,  et les deux conseils, chacun de son côté, ont adopté une résolution demandant à Québec de formaliser la fameuse fusion.
Dès ce moment, les choses se déroulent rondement et le gouvernement adopte, le 11 mars suivant, le décret 1046 promulguant la fusion des deux entités sous le nom, non plus de cité mais sous celui de Ville de Saint-Jean.
Il y est prévu que des élections générales se tiendront dès le mois de novembre suivant et que la nouvelle ville prendra à sa charge les dettes des deux entités précédentes.



[1] Équivalant à plus de 328 000 $ de nos jours.

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