En ce mois de mars 1989, le maire Delbert Deschambault de
Saint-
Jean jette la serviette : il annonce que la
piste 11-29 de l’aéroport ne sera pas allongée.
Pourtant, il avait longtemps proclamé
qu’il était urgent de porter à une longueur de 1 800 mètres cette piste de 1
200 mètres, sous peine, pour Saint-Jean, de perdre des entreprises déjà
installées et de perdre tout attrait pour d’éventuels nouveaux investisseurs.
Il avait même persuadé Ottawa
d’investir près de 3 millions de dollars dans le projet qu’il avait si bien
réussi à « vendre ».
Mais c’était sans compter avec
l’opinion des citoyens qui allaient être lourdement impactés par cette
initiative.
De protestations en pressions
politiques diverses, ces citoyens avaient finalement obtenu qu’une étude
sérieuse de cet allongement soit confiée à une firme spécialisée.
Les experts ont en effet conclu qu’un
allongement de la piste n’attirerait sans doute pas de nouveaux investisseurs
et que la présente piste dessert très correctement ses usagers actuels.
Mais en outre, pour réaliser la piste
plus longue, il aurait fallu déplacer le chemin du Grand Bernier ou construire
un tunnel dessous, deux éventualités financièrement inimaginables.
La conclusion logique s’imposait donc
d’elle-même : conserver la piste telle quelle.
Finalement, cette décision mettait
fin d’office à l’existence de la Commission d’évaluation environnementale mise
sur pied par Québec et Ottawa justement pour répondre aux réclamations des
citoyens.
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