En ce mois de juillet 1924, la température
est accablante et la canicule ne cesse de battre des records.
C’était peut-être inévitable
alors…
Sur la place du Marché, se
dressait ce que l’on appelle le « Bloc Harbec », un vaste immeuble
accueillant une quincaillerie au rez-de-chaussée et une dizaine de logements
dans les étages.
Le 5 juillet, vers 6 heures du
matin, débutait une combustion d’une rare violence qui avait tout pour rappeler
la destruction de tout un quartier de la ville lors du sinistre du 18 juin 1876[1].
La quincaillerie regorgeait bien
sûr d’éléments hautement combustibles tels de l’huile et des peintures.
On ne sait si l’embrasement y a
débuté, mais on comprend aisément que tout cela alimentait allègrement les flammes qui menaçaient un bloc entier de
maisons.
Très rapidement, le chef Turgeon
comprend que même avec l’aide des pompiers des environs, il ne viendra pas à
bout de l’élément destructeur et il décide de lancer un appel à l’aide aux confrères de Montréal.
Ceux-ci arrivent à pied d’œuvre moins
d’une heure plus tard et, forts de leur équipement plus puissant, parviennent assez
rapidement à maîtriser la conflagration, de telle sorte que dès onze heures ils
peuvent repartir vers leur caserne.
Malgré ces efforts héroïques,
toutefois, les dégâts sont fort importants et évalués à 85 mille dollars[2],
dont environ 40 mille[3]
portent sur des biens non assurés.
En effet, c’est le bloc en entier
et son contenu qui sont pertes totales, ce qui veut dire évidemment la
quincaillerie, mais également les logements et les biens de tous les
locataires, dont notamment le policier Joseph Lyon, qui dut faire appel à la
générosité de la ville pour pouvoir au moins se racheter un uniforme.
Fort heureusement, le drame n’a
causé aucun décès et, fort heureusement, le conseil municipal a consenti un
budget pour l’achat d’un nouvel uniforme, mais en ajoutant que dorénavant M.
Lyon devrait assurer ses biens…
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