L’histoire du premier colon de
Saint-Jean, Joseph Payan[1],
est assez bien connue.
Marin de première force, il avait
reçu le surnom d’Amiral du lac Champlain en raison de ses exploits à la barre
de la Vigilante face aux envahisseurs anglais.
Il survivra encore 25 ans à la
conquête et ne cessera de raconter à sa nombreuse descendance ses exploits au
sein des troupes du valeureux général Louis Joseph de Montcalm-Gozon, marquis
de Saint-Véran, dit Montcalm.
Ces récits ont sans doute plu aux
enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, car en 1830, à l’occasion de
l’inhumation, à Châteauguay, de sa fille Florence, âgée de 15 ans, un
arrière-petit-fils de Joseph est désigné sous l’appellation « Jean-Baptiste
Payan dit Moncalme. »
On ne sait pas ce qui a
occasionné l’ajout de ce nouveau patronyme, mais la tradition familiale l’attribue
au curé Pierre Grenier, qui récidivera les années suivantes lors du baptême de
deux enfants de Jean-Baptiste en 1831 et 1832.
Le nom Payan se prononçait Païen
à l’époque, et un tel patronyme aurait paru au curé tout à fait déplacé pour un catholique.
L’ajout du nom Montcalm aurait servi de voile
pour sauver les apparences.
Comme disent les Italiens : « se
non è vero, è ben trovato…[2] »
Ce qui est vrai en revanche, c’est
que le général Montcalm ne semble pas avoir fait souche en Amérique du Nord et
que tous les Montcalm qu’on y trouve de nos jours descendent plutôt de Joseph
Payan, l’amiral du lac Champlain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ajouter vos commentaires ici. Ils seront tous lus avant publication. Seuls les textes corrects et polis seront retenus.