La dégringolade semble sans fin.
Au moment de la confédération, le
Québec comptait le district électoral Napierville, dont le village du même nom
était chef-lieu, ce qui lui assurait un prestige certain.
En 1923, pourtant, la carte
électorale étant révisée pour mieux s’ajuster aux déplacements de population, le
district de Napierville est fusionné avec celui de Laprairie, et le village
perd son statut de chef-lieu de comté, une rebuffade qui fut longue à avaler.
Mais à peine 16 ans plus tard,
nouveau chambardement : Laprairie est rattaché à Châteauguay tandis que
Napierville est noyé dans celui de Saint-Jean pour disparaître complètement de
la nomenclature des comtés, deux ans plus tard, en 1941.
Assez curieusement, la MRC qui a
à peu près la superficie de l’ancien comté de Napierville s’appelle les Jardins
de Napierville, du nom de l'ancien comté et donc source d’immenses méprises.
Beaucoup de personnes pensent que
le nom de la MRC réfère à l’actuel village de Napierville, enclavé dans le
village de Saint-Cyprien-de-Napierville, alors qu’il réfère à un district
électoral disparu depuis longtemps.
La même méprise touche le village
de Saint-Cyprien-de-Napierville, dont le nom réfère aussi à l’ancien comté
plutôt qu’au village enclavé.
Les autres municipalités qui
étaient affublées de l’extension Napierville au bout de leur nom s’en sont
débarrassées à la première occasion, mais pas Saint-Cyprien, pour des raisons
mystérieuses, de telle sorte que nombre de personnes mal informées pensent que
les deux villages n’en forment qu’un seul ou, pire, que Saint-Cyprien est
subordonné à Napierville.
Tout cela parce qu’on a négligé d’adapter
le nom de Saint-Cyprien aux circonstances nouvelles.
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