Caveat emptor (que l’acheteur
se méfie).
Telle était la maxime
du droit dans la Rome impériale.
À cette époque,
évidemment, on pouvait considérer que l’acheteur et le vendeur jouaient à peu
près à armes égales et que les tricheries de l’un pouvaient – peu ou prou –
être décelées par l’autre.
Mais, tout aussi
évidemment, cette relation d’égalité s’est détériorée et il a fallu que les
services publics embauchent éventuellement divers spécialistes pour déceler des
fraudes de plus en plus sophistiquées.
Au tournant du 20e
siècle à Saint-Jean, par exemple, la municipalité avait embauché le Dr J.
O. Guy pour inspecter les aliments en vente dans le territoire.
Et, d’après ses
rapports, la situation était loin d’être rose.
Le Canada français du
8 novembre 1907 nous résume un rapport du Dr Guy, rapport qui a tout
lieu de susciter les craintes les plus vives…
Le Dr Guy
a beau multiplier les mises en garde et les appels à l’action, le Conseil
municipal ne bouge pas, même si, à la même époque, sévit une épidémie de
typhoïde liée au mauvais service offert par la compagnie privée exploitant les aqueducs
de la ville.
Sans doute découragé,
le Dr Guy remet sa démission en juillet 1909.
Ce départ est accepté
sans commentaire et sans aucun sentiment de culpabilité…
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